Comme vous, j’aime beaucoup les oiseaux, leur plumage, leur chant… et plus encore les rapaces, surtout les chouettes et les hiboux.
Lorsque l’été s’éloigne et que l’automne prend sa place comme il se doit, surtout « entre chien et loup », leurs cris nous accompagnent lors de nos éventuelles promenades.
Quoi de plus naturel qu’ils s’emparent de notre imaginaire à cette période de l’année !
C’est sûrement ce qui m’a fait dessiner ce croquis, à peine une esquisse, mais déjà un appel à laisser quelques fils lui donner forme.


J’ai choisi du Perlé 8 de chez DMC, un fil que j’apprécie pour sa douceur, la richesse de ses coloris, la jolie définition des points crochetés les uns après les autres.
Pour les couleurs, c’est la saison qui m’a inspirée, l’été arrive sur sa fin, l’automne se prépare à nous accueillir dans un univers de teintes dorées, boisées, rougeâtres… si chaudes qu’on sent à peine les premiers frimas arriver. Je me suis emparée d’une couleur lin pour le ventre et une deuxième couleur naturelle pour le ventre et la face autour des yeux. Ce choix permet aussi de trancher par rapport aux autres coloris et de les aviver encore plus. J’ai choisi un pur bordeau pour le bec et un jaune d’or lumineux pour les pupilles. Les couleurs sombres du plumages sont des ocres rouges, des terres de sienne, une teinte châtaigner et une couleur écureuil aussi…
la tête



Le bec a été la première pièce crochetée, puis j’ai crocheté deux anneaux presque pleins pour les pupilles ; j’ai réalisé mes scrolls de couleur naturelle en partant de ces anneaux dorés.
Les plumes sur le dessus de sa tête lui font comme une couronne dans un mélange de teintes très automnales ; certaines sont surmontées d’un anneau. Le jeu des couleurs et des formes accentuent le relief propre au Crochet Irlandais.
le plumage
En définitive, c’est le plumage qui a monopolisé le plus d’énergie. Je suis partie d’une forme de feuille, et j’ai dû faire pas mal de tests et d’essais pour obtenir la forme, le dessin et le relief que je voulais.
ma feuille devenue plume…

pour réaliser une plume :
crocheter un cercle de 10 ms sur quelques tour de fil faits sur un support rond (j’utilise souvent l’extrémité d’une baguette chinoise).
rang 1 – (ml, ms) sur la première ms, puis 2 ml, ms, 2 x (2ml, dB), 3 ml, B, 2 ml, B, 3 ml, 2 x (dB, 2 ml), ms, 2 ml, mc + ajout du cordon 2 fils.
rang 2 – il faut crocheter sur les arceaux uniquement : 2 x 3 ms, 2ms + 1 dB, 2 dB + 2B, 2 B + Picot de 3 ml + 1 B, 2B + 2 dB, 1 dB + 2 ms, 2 x 3 ms. Fermer par une maille coulée.
D’abord les plumes du ventre, et quelques tâtonnements pour gérer leur agencement de la façon qui me convient le mieux.
Ensuite je suis repartie du bas de la tête pour envelopper ce ventre doux à souhait de plumes dans des tons plus automnaux, avec ce petit rien de rondeur pour laisser deviner les ailes et leur point d’attache. C’est un peu comme un patchwork d’une certaine façon, chaque pièce est créée pour trouver sa place parmi les autres.



Une fois satisfaite du plumage du corps, il me restait à crocheter les plumes de la queue. Pas trop longues, de plusieurs largeurs et superposées pour conserver ce relief que j’aime tant dans le Crochet Irlandais.
maillage
Un stade délicat s’il en est.
Pour avoir un repère pour guider la forme extérieure du maillage, j’ai tracé sur le textile qui sert de support pendant l’opération un cercle de points avant de fil blanc.
J’ai ensuite utilisé du fil spécial dentelle DMC dans un colori composé de variations de verts et un crochet 0,5 mm ; il s’agissait de patiemment entourer le corps de mon hibou d’un maillage simple mais pas trop large. Le maillage réalisé est fait d’arceaux de 5 mailles en l’air enchaînés les uns aux autres par des mailles serrées.


Il n’y a pas de recette ; ce travail est très intuitif, un arceau après l’autre, une rangée d’arceaux après l’autre, avec des ajustements pour obtenir la forme arrondie nécessaire à une jolie insertion dans le cercle.
le placement sur le cercle
Le cercle est réalisé grâce à une jeune branche de saule pleureur, enroulée doucement sur elle-même alors que la branche est encore fraîche et disposée à suivre le mouvement sans casser. Cette fois-ci, je lui appliquée un verni après lui avoir donné sa forme, lentement, tout doucement à l’aide d’un pinceau souple.
La petite cordelette de fixation est en fait une chaînette de mailles en l’air crochetée avec le fil dentelle du maillage.
Après c’est une question de patience, un point à la fois, passer la cordelette enfilée sur une aiguille dans un arceau du maillage, enrouler la cordelette autour du cercle en passant du dessus vers le dessous pour revenir sur l’avant en passant en dessous du cercle et devant le premier passage de cordelette, et recommencer.
Lorsque la fixation du hibou fait le tour du cercle de saule, le reste de la cordelette est utilisé pour créer la suspension.
pour conclure
Cette décoration murale a été une belle aventure créative !
Mon petit hibou sagement posé sur son cercle de saule pleureur est du plus bel effet. Je suis aussi ravie du résultat que du processus de création. Cette façon dont le fil donne vie à une inspiration croquée sur un bout de papier ne cesse de me combler de joie.
J’espère que cet article vous inspirera également. Le partage est lui aussi source de joie…

Hibou participe au défi de Dane de cette semaine.
Il ne me reste plus qu’à vous dire à la prochaine ! et bien sûr à vous souhaiter une belle semaine créative !
🥰









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